Croisière Corse du Sud en catamaran

Préambule : Cette croisière a un rapport avec celle que Claude et moi avions faite aux Maldives et dont le confort de la cabine qui l’on nous avait attribuée était extrêmement rudimentaire…L’agence responsable de ce fait nous a offert cette croisière Corse Sud pour compensation.

Ainsi, un matin de début mai 2014, nous empruntons la passerelle du Mega Express de la compagnie Corsica Ferry à Toulon, direction Ajaccio. Nous accostons le jour même vers 14 heures.

Au quai réservé aux croisières, se trouve notre catamaran, du même type que celui des Maldives. A bord, nous faisons connaissance avec les autres croisiéristes, l’équipage : le skipper breton, un marin corse, une cuisinière espagnole…, trio qui s’avéra très sympa et très compétant . Notre cabine était aussi agréable celle que nous avions eue aux Maldives mais pour une seule nuit…

Au matin du jour suivant notre arrivée, nous larguons les amarres. Nous traversons le golfe d’Ajaccio pour arriver à la cala di Cacalu, notre premier mouillage.

 « Les locaux prononcent Cacao. Peut-être pour donner un peu plus d’exotisme à cette magnifique anse qui n’en manque déjà pas. Situé à l’extrémité Sud du golfe d’Ajaccio au pied de la Tour du Capo di Muro, ce mouillage est abrité de Sud à Ouest. Les collines au maquis dense descendent brusquement jusqu’au rivage bordé de petites plagettes de gros galets »’’

Quel plaisir de se baigner dans une eau aussi transparente, de s’allonger sur un sable aussi blanc et que fin, d’escalader les rochers de granite. C’est ce qui sera notre quotidien pour le reste du séjour…
Puis ce fut cala di Conca, en fin d’après-midi.

« La Cala di Conca.l’un des plus beaux mouillages de beau temps de Corse, Une crique qui s’enfonce dans les roches de granit de Senetose, façonnées et polies par les assauts de la mer et qui nous conduit sur une plage de sable blanc et fin. Le fond est constitué de sable aux abords de la plage et au centre de la cala. La roche qui descend sur les côtés vient border les fonds de part et d’autre, ce qui donne à l’eau des couleurs entre bleu turquoise et bleu plus sombre »

Nous passons une nuit étoilée dans ce magnifique mouillage
Le lendemain matin, nous partons pour Rocapina.

« Dans la baie de Rocapina la mer à la couleur turquoise invite à la plongée. Pas une habitation à proximité, uniquement une nature magnifique. S’il n’y avait pas tant de vacanciers l’été, on pourrait se croire sur une île déserte ! Il faut l’avouer : la baie de Rocapina est vraiment fabuleuse. Un lieu idéal pour jeter l’ancre ! »

Rocapina possède une tour génoise. Nous nous nous sommes offerts la ballade assez pénible mais récompensée par un superbe panorama en particuliers celui de la plage très sauvage et tellement belle. Nous avons vu mais de loin… la faneuse tête de lion, sculpté dans la roche granitique par le vent ( on peut l’escalader) . C’est là , où le bain est un plaisir incomparable. Après cette escale, nous jetons l’ancre pour la nuit, dans l’anse d’Arbitru,

La plage est remarquable, toute en longueur, nous l’avons parcourue les pieds dans l’eau.
Le lendemain, nous partons pour les îles Lavezzi .

« Les îles Lavezzi baignent dans une mer turquoise et émeraude, l’une des eaux les plus claires de Corse. sable immaculé et horizon ponctué de rochers de granit. Plonger dans ces eaux cristallines est comme plonger dans un aquarium géant, à la rencontre de petits bancs de poissons. Zone sous-marine protégée, elle est également un spot de plongée mondialement connu, dont « Mérouville ‘’ est le point d’attraction principal, où, vous l’aurez deviné, on peut côtoyer les mérous de très près’

« Ces mêmes îles ont été le théâtre du naufrage de la frégate La Sémillante en 1855. Le navire s’est brisé sur un écueil, faisant plus de 700 morts. Seuls 560 corps furent ramenés sur la côte par la mer. Ils reposent dans deux cimetières marins de l’île Lavezzi. On peut d’ailleurs constater la présence d’un autel qui leur est également dédié. »

Nous avons passé une journée entière à parcourir ces petites îles en annexe, à pieds ou avec tuba, palmes et masque. Un vrai enchantement. C’est pour ces raisons que je considère les Lavezzi comme l’un des endroits les plus envoutants que je connaisse. Nous y avons passé la nuit tranquille et… étoilée. Le coucher ainsi que le lever du soleil dans cet endroit furent hors du temps !.
Nous partons dans la matinée vers Bonifacio

Après une heure de navigation, nous entrons dans le goulet de Bonifacio. A l’entrée du port de plaisance, un des deux moteurs ne veut pas démarrer or un catamaran ne peut virer sur un seul moteur (comme un tracteur lorsqu’il perd une roue) mais le skipper nous fit un accostage de main de maitre… breton.

« La ville de Bonifacio fût bâtie à l’extrême sud de la Corse. Elle se divise en deux : sa ville basse et sa ville haute. Site naturel, sculpté par mère Nature, cette ancienne forteresse domine la mer depuis son promontoire de calcaire. Rayonnement inouï de lumière, patrimoine historique trépidant, visages rocailleux rongés par la mer, paysages arides non loin des maquis, calanques secrètes, Bonifacio est la destination pittoresque de l’île de Beauté ».

Nous sommes montés à pieds, (dure -dure l’ascension ! ) visiter la ville haute. Nous avons déambulé entre les ruelles empierrées, les maisons taillées dans le roc, les points de vue exceptionnels… Le soir, nous avons dîné dans un restaurant sur une terrasse qui surplombait les Bouches avec une vue panoramique sur la Sardaigne.

Le lendemain matin après cette folle nuit …, nous quittons Bonifacio. Nous empruntons les Bouches du même nom, en longeant les impressionnantes falaises, déchiquetées par la furie du vent.

«Situé entre la Corse et la Sardaigne, entre les falaises calcaires et les chaos granitiques, le détroit des Bouches de Bonifacio sera bientôt la référence en matière de protection internationale du patrimoine marin, et ce malgré un trafic maritime particulièrement dense. Ce bras de mer est très connu des navigateurs pour la dangerosité de ses eaux où sont disséminés de nombreux rochers et où les courants sont très forts et très brutaux. Dans un paysage de falaises calcaires et de chaos granitiques, le site abrite 37 % des espèces remarquables de Méditerranée »

en suite Nous faisons une escale à la place d’Argent pour un bain où l’on a pieds très loin du bord. Sur la plage , le sable est d’ une finesse extrême

* Nous passons la nuit à la cala Lunga, crique profonde, avec sa plage encaissée

 

Le lendemain, nous partons pour Ajaccio en faisant une escale à la cala d’Orzu

La plage de cala d’Orzu est l’une des plus belles plages sauvages de la Corse. Elle s’étend entre le Capu di Muru et le Capu Neru entre deux tours qui trônent sur les deux caps.
Après notre dernière baignade et notre dernière remontée d’ancre, nous mettons le cap sur Ajaccio. Nous y arrivons en fin d’après-midi. Le soir, nous fêtons le repas d’adieu avec en prime une grillade d’oblades que Claude avait attrapées avec un fil de pèche sans plomb, un hameçon et du pain (matériel indispensable pour cet exercice).

Le lendemain matin, nous débarquons vers 10 heures à Ajaccio. Le départ avec la Corsica Ferry ayant lieu à 20 heures, nous en profitons pour visiter Ajaccio. Sur les quais, nous nous offrons un délicieux repas, fruits de mer, poissons, fiadone que j’adore…Nous laissons nos sacs au resto (le parton connait le principe).
Ensuite, nous prenons un bus pour aller voir à la pointe du Parata, les îles Sanguinaires. Magnifique point de vue

« Les îles Sanguinaires, c’est un archipel de quatre îles rocheuses d’origine magmatique composées d’une roche sombre, la diorite et d’une roche plus claire, un granite d’oiseaux monolithique.
Des colonies marins y nichent en toute tranquillité ; le goéland Leucophée, plus rarement le puffin cendré, la mouette rieuse et le goéland d’Audouin.
Une flore originale, composée de plus de 150 espèces sur Mezu Mare, l’île principale, certaines rares ou même absentes du reste de la Corse parmi lesquelles le spectaculaire arum mange mouche »

A notre retour, nous faisons une provision de produits corses (charcuterie, fromages, confiture de châtaigne, canistrelles…).

Puis, nous embarquons sur Corsica Ferry et le lendemain vers 7 du matin, nous débarquons Toulon.

Epilogue : Ainsi se terminait cette croisière. Elle fut remarquable en tout point : paysages, mouillages, ambiance chaleureuse, équipage compétant ( un bravo pour la cuisinière en particulier pour sa paella…). Je dois préciser que pendant ces 7 jours, nous avons eu beau temps, petites brises, plein soleil, nuit.. toujours étoilée mais si le Libeccio avait soufflé, le déroulement de la croisière aurait différent car toute la côte que nous avons longée ne présente pratiquement aucun abris contre ce vent impétueux.

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