SERIE EFFEUILLAGE

Works in progress

G. : C’est creux. Quel est ton message, en tant qu’artiste dans ce travail ! Qu’est-ce que tu veux dire ?
S. : Est-ce que je dois dire quelque chose en particulier ?
G. : Je ne sais pas… Tu as pris ces photos – de cette femme… Nue. Elle est jeune, elle est belle… Tu étais visiblement attiré par ses formes… par elle (!) : Qu’est-ce que tu avais en tête ?! Qu’est-ce que tu voulais dire?
S. : Mais non…
Je m’en fiche si je veux dire quelque chose ou pas…
La photographie, c’est avant tout une chose instinctivev, pulsionnelle, esthétique…
Les gens qui pensent que l’esthétique est une chose superficielle sont des gens superficiels : ces gens là ne sont pas capables d’apprécier l’essence des choses – d’accepter la réalité immédiate que leurs sens leur expriment, d’accepter la nature de leurs émotions ou de vouloir dire n’importe quoi… Tu vois, par exemple, cette feuille dans les arbres? Ça peut être aussi sensuel que cette femme – aussi sensé. Regarde : les ombres et les lumières la percent – s’y dispersent – tout ce feuillage s’ombrage et s’éclaire. C’est tout aussi attirant que cette femme pour moi. Et ne pas avoir besoin d’en dire grand chose ne veut pas dire ennuyeux : bien au contraire.

Est-ce que c’est creux, de savoir vivre, de savoir voir, de savoir sentir, de savoir toucher de savoir aimer la simple existence d’une personne, d’une chose telle qu’elle se présente?

La vie n’est que la vie…Et finalement : Quel message? …

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  lumiere, simon beraud