Le tome 2 en vente sur instagram @auhasartdesrues
Par Myriam Degrange
Il nous a paru qu’un tome 2 s’imposait tant les œuvres qui couvrent les murs de Lyon sont tout à la fois nombreuses, variées et sans cesse renouvelées, invitant à la (re)découverte de la ville.
L’idée est restée la même que dans le premier tome, quoique plus affirmée, de ne pas faire un livre léché mais de demeurer fidèle à une ville, Lyon, sale et envahie par la végétation, avec ses murs craquelés, ses rues fatiguées et ses portes décaties.
Les œuvres sont au contraire lumineuses à maints égards, formant un contraste intéressant lors d’un remploi original et poétique des rues de la ville.
Le changement de paradigme initié pendant la « crise sanitaire » est bien visible dans les œuvres qui se font plus que jamais témoins et miroirs, ne cessant jamais d’interroger le passant.
Davantage de rues sont montrées dans ce tome pour être en cohérence avec son titre. On y voit également l’émergence de la femme, qu’elle soit femelle, adolescente ou fillette ; de la notion de genre, quelques portraits d’hommes également et puis toujours l’évocation d’un saphisme sans fard. Du cinéma aussi, nous sommes dans la ville des frères Lumière, les collages peints de Mélissa Perre ou de SPARK notamment, ne manquent pas de le rappeler. Fait nouveau, l’instauration d’une chronologie qui permet de resserrer le propos tout en le mettant en perspective.
Les œuvres correspondront peu ou prou aux textes qui les accompagnent, textes anciens souvent mais qui trouvent aujourd’hui une résonnance particulière.
Le livre est disponible également à la vente (24€) à partir de l’instagram @auhasartdesrues
J’aime ta détermination à la hauteur de tes ambitions, démesurées, mais tu as raison il faut toujours vouloir plus et plus encore comme clit au taquet et s’accrocher comme je le fais à ton corps, à tes yeux, à tes mots, à tes gestes, à ton tricot.
On aimait sa beauté minérale, son énorme tête sur laquelle s’inclinait un sombrero, son ironie glaciale que ne parvenait pas à réchauffer son cigarillo coincé entre ses lèvres minces. Plus tard, à San Francisco, son supérieur lui reprochait d’avoir la gâchette facile, il faut dire que ladite gâchette appartenait à un magnum 44. On disait juste « Clint » ou « clintoris », entre nous, au lycée.
EXPO CLITO le 18 février à la Cooperative du Zebre, 22 rue Jean Baptiste Say (69001 Lyon)
L’usine est un monde en soi. La solidarité y est muette et pas seulement à cause du vacarme. Des trognes aux sourires édentés, des gens simples, durs à la tâche, hargneux parfois. De belles âmes souvent. La survivance du monde paysan : des chefs d’équipe bourrus et taiseux et des femmes volubiles au vestiaire après le dur labeur.
Ne vous-laissez pas faire les désirs, mes rêves, car vous êtes garants de la liberté individuelle ! Face aux cannibales, gardez toujours les bas de laine pour les vacances et les bas de soie pour l’amour, joints par les deux bouts. Morale de cette histoire : il est plus facile de résister aux cannibales qu’au cannabis.